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Le manfra (ou franga) est un terme apparu en 2005 pour regrouper les œuvres de bandes dessinées réalisées par des auteurs francophones (en général français, belges ou suisses) qui souhaitent travailler dans un format, un style de dessin et un genre de narration inspirés par le manga.
Les termes manfra et franga sont des néologismes contractant les termes « franco-belge » et « manga » en un seul mot.
Encore aujourd'hui très peu répandu en France, il existe néanmoins quelques titres parus chez divers éditeurs.

inspirées par les mangas. Une "deuxième vague" de manfra (ou euromanga pour l'éditeur) a déferlé sur la France à partir d'octobre 2006 avec le lancement de Shogun Mag par les Humanoïdes Associés. Par l'intermédiaire de cette publication, plus de trente nouvelles séries ont été produites par des auteurs français et européens.

Caractéristiques 

Ces BD ont des caractéristiques très proches des manga :


• dessin (style assez dynamique, petit nez, grands yeux pour permettre de montrer les sentiments, personnages expressifs, super-déformations, exagération des attitudes...) ;
• dialogues et textes (présence nombreuse des onomatopées, bruitages, interjections, sons divers, texte qui répète le sentiment, forme des bulles...) ;


• mise en page (peu de cases par page, cases non rectilignes, mise en page explosée, cadrage et mise en scène découpant une action en plusieurs cases...) ;


• narration (thèmes et genres abordés, mise en scène, « simplicité » des dialogues et des scènes (pas ou peu d'ellipses), lignes de vitesse (speedline, focus line)...)


• format du livre (dimensions, nombre de pages, sens de lecture, en noir et blanc (avec trames)...)


Ce format a même divergé pour devenir un genre à part entière, plus proche des mangas des années 80 - 90, avec l'utilisation à outrance de trames (qui sont peu à peu délaissées dans les mangas actuels japonais) et un dessin souvent proche du shojo et cela même pour des mangas dits de type shonen.
Par ailleurs, ils répondent aux mêmes segmentations du marché (shōjo, shōnen...), utilisent des thèmes ou des genres similaires (romance, fantastique, etc.). On peut aussi y trouver des références et des influences socio-culturelles comme dans les mangas



 

Manfra français de l'auteur Moonkey

Interview avec Moonkey : Auteur de manga français


Moonkey est officiellement le premier auteur européen à s'être lancé dans le manga shōnen. Il fait son entrée dans ce monde grâce aux éditions Pika avec qui il publie son premier manga : Dys chez Pika. Le 15 et 16 octobre 2011, il est venu de sa Belgique natale pour présenter sa nouvelle série Necromancer au public du salon Dijon Saiten. Avec ses personnages aux cheveux longs et son histoire fantastique, Moonkey arbore un nouveau style graphique. Rencontre.


Photo Marie Protet
Q : Tu es l'un des premiers auteurs européen à t'être lancé dans l'écriture d'un manga. Comment ton aventure avec Pika a-t-elle commencé ?
Moonkey : Je travaillais pour Dynamique Vision (ancien Dybex, ndlr) pour qui je faisais des adaptations graphiques de leurs mangas. Je travaillais également pour leur site Internet. Un jour, j'ai vu dans le magazine numéro 1 de Pika Editions, Shonen Collection qu'ils recherchaient un auteur français. Je leur ai alors écrit et mon travail a vraisemblablement dû leur plaire puisqu'ils m'ont engagé.

Q : Ton premier travail pour eux a été le manga Dys, l'aventure d'un jeune homme qui part à la recherche d'un travail. Comment cette série est-elle née ?
Moonkey : Pierre Valls avait le projet en tête. Il voulait faire un manga que les Japonais ne pouvaient pas faire. Un manga fait par un Français pour les Français, en gros. Il m'a demandé si cela me tentait et j'ai accepté de participer à l'aventure. C'est un manga encré dans la culture française, dans lequel les lecteurs devaient se reconnaître.


© Moonkey
Q : Aujourd'hui tu publies ta propre série, que tu as entièrement inventée. Le tome 1 est sorti le 30 juin dernier et tu travailles sur le numéro 2. Quelle est la différence avec Dys ?
Moonkey : Après Dys j'ai effectivement voulu créé ma propre série. Comme Pierre Valls connaît mon travail et qu'il a été satisfait de Dys, il m'a laissé carte blanche. Necromancer mélange le fantastique et le réel. Cela se passe au moment de l'apocalypse mais le lecteur peut reconnaître des endroits qui lui sont familiers. L'histoire commence au Mont Saint-Michel par exemple. J'ai voulu travailler avec le fantastique et le patrimoine français à la fois. Et puis Necromancer n'est pas aussi classique que Dys, avec des héros toujours gentils. C'est plus ambigu.

Q : Tu n'en es qu'au deuxième tome mais sais-tu déjà combien de tomes va constituer cette série ?
Moonkey : Non je ne sais pas du tout et je ne préfère pas penser à la fin car cela me démoraliserait. En France, un tome met environ neuf mois à sortir alors si je me dis « voilà j'en fais 20 », cela veut dire que dans 15 ans j'y serai encore. C'est tellement de travail que je ne préfère pas penser à ça (rires). Aujourd'hui mon but est de publier un tome tous les 6 mois. C'est un travail énorme !


Photo M.P
Q : Dys et Necromancer sont dans le même rayon que les mangas japonais. N'est-ce pas trop dur de percer avec toute cette concurrence ?
Moonkey : Je ne considère pas qu'il s'agisse de concurrence car je n'ai pas la prétention d'être au même niveau que les auteurs japonais. Non, pour moi Dys et Necromancer, même si ce sont des shōnen, sont dans un genre différent, adapté à la culture française. Mais il est vrai que c'est un travail difficile dans lequel il ne faut pas compter les heures. Il faut être passionné pour tenir. Heureusement, quand j'ai envie de laisser tomber, je lis les messages de mes lecteurs sur mon blog et le courage revient.

Q : Dys est un shōnen, Necromancer est un shōnen. Souhaites-tu te lancer dans un autre format ?
Moonkey : J'adore le manga et surtout le format shōnen depuis que je suis tout petit, ce qui doit m'influencer. Mais je ne suis pas parti en me disant « bon je veux faire un shōnen, quelle histoire serait la plus adaptée ? », c'est plutôt le format qui correspond à l'histoire. Si mon histoire avait collé, ça aurait pu être une BD franco-belge



 

Moonkey premier auteur de manga européen

Source: Wikipédia

Source : journaldujapon

​Le mangra ou manga français

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